Bulletin n° 136 – Juillet 2018

Page 2  –  Quelques activités du Rucher.
Page 3 – Infos administratives.
Page 4 – Le mot du président.
Page 5 – Notre métier : Les travaux du trimestre.
Pages 6 et 7 – Fiche technique : Choisir un type de ruche.
Pages 8 et 9 – Le rucher école en images.
Pages 10 et 11 – Stage d’élevage de reines à Brive.
Pages 12 et 13 – Journée apicole à Thiviers.
Pages 14 et 15 – Stage d’élevage de reines à Thiviers.
Pages 16 et 17 – Initiation à l’apiculture.
Pages 18 et 19 – Recettes au miel.
Pages 20 à 26 – Informations apicoles.
Page 27 – Le comité d’entraide – Petites annonces – Nos peines.
Pages 28, 29, 30 et 31 – Ce que nous dit la science.
Pages 32 et 33 – Poésie.
Pages 34 et 35 – Manifestations en images.
Pages 36, 37 et 38 – PV du CA du 24 mars 2018.
Page 39 – La flore mellifère : le châtaignier.

Compte-rendu de l’assemblée générale du 04 mars 2018

C’est devant un parterre de plus de 130 apiculteurs réunis à Coulounieix-Chamiers, le dimanche 4 mars, que s’est tenue l’assemblée générale du  Rucher du Périgord.
Accueillie par Jean-Pierre Cluzeau, maire- adjoint de la commune, l’assemblée s’est déroulée en présence de Frank Alétru, Président du Syndicat National d’Apiculture et de personnalités du monde apicole de Dordogne et des départements voisins.

Une assemblée générale extraordinaire pour la modification des statuts et du règlement intérieur a précédé l’assemblée générale ordinaire à l’ordre du jour bien chargé :
approbation à l’unanimité, du PV de l’AG 2016, des rapports d’activités et financier,  élection des huit candidats au conseil d’administration, nouveau fonctionnement du comité d’entraide…

Jean-Jacques Négrier, animateur de la filière apicole, a présenté la nouvelle fiscalité en vigueur depuis 2016 : le micro-BA – micro bénéfice agricole-.

Yves Laplanche, président de l’Abeille Corrézienne, a convié les intéressés à participer à la journée de formation à l’élevage de reines qu’il animera, à Brive, en mai prochain.

Le président Frank Alétru a clôturé les interventions en évoquant la rénovation de la revue « Abeille de France », les mortalités de colonies d’abeilles, les insecticides, leur emploi et les alternatives à leur  utilisation, l’interprofession, l’ITSAP*, sa participation aux émissions diffusées à la télévision…

Avec une émotion partagée, les apiculteurs ont écouté Mme Bernadette Darchen et M. Hervé de Vilmorin, évoquer le parcours de Lucette Dufour à la présidence du syndicat depuis le 13 décembre 2003 jusqu’à ce jour…

Les participants ont partagé l’hydromel de l’amitié  – hydromel pour lequel Yolaine Thierry vient d’obtenir une nouvelle  médaille d’or au salon de l’Agriculture 2018 – avant de se retrouver à la Vieille Auberge à Coursac pour un repas convivial.

ITSAP : Institut Technique et Scientifique de l’Apiculture et de la Pollinisation.

 

 

Capture d’un essaim entre volets et fenêtre

   

Essaim entre volets et fenêtre

Chaque année, quelques propriétaires de résidence secondaire découvrent un essaim d’abeilles entre volets et fenêtre.

Ils nous appellent et nous demandent de déloger les nouvelles locataires. C’est une opération délicate qui nécessite du temps, de la patience et un savoir-faire. Si vous ne maîtrisez pas le mode opératoire, ne prenez pas le risque de détruire la colonie.

Vous nous avez demandé de vous décrire, dans le bulletin, comment opérer. Il y a sans doute différentes façons. Nous vous proposons la nôtre.

Nous allons donc vous relater l’enlèvement d’un essaim effectué cette année, en pleine miellée de tournesol.

Huit galettes

L’essaim est installé au rez-de-chaussée entre le volet et l’imposte. On ne peut l’atteindre qu en ouvrant le volet, et de l’extérieur.
L’opération va s’effectuer en plein soleil, l’après-midi, car le propriétaire déménage le surlendemain.L’ouverture du volet a arraché un morceau de galette mais le dommage est minime. L’essaim comprend huit galettes de cire fraîche. La cire et le miel ont la couleur du tournesol

Cadre filé

Cadre grillagé

Nous avons:

-préparé une ruchette de six cadres: deux cadres filés et cirés, deux cadres de nourriture et deux cadres prêts à recevoir le couvain; un filé et un grillagé.
-un pulvérisateur rempli d’eau.
-un seau contenant de l’eau pour se laver les mains gantées.
-des gants en caoutchouc.
-une spatule pour décoller les galettes de cire fixées à la partie supérieure de l’ouverture.
-allumé l’enfumoir, revêtu notre protection.

Les abeilles sont massées sur la partie droite.

Nous pulvérisons l’ensemble de façon à maintenir les abeilles sur les galettes, une à une de gauche à droite parce que la population est davantage massée à droite.

La première galette est remplie de miel non operculé. Les abeilles qui la recouvrent sont brossées au-dessus de la ruchette et la galette est placée dans un récipient fourni par le propriétaire des lieux.

Les mains gantées de caoutchouc sont lavées après l’enlèvement de chaque galette. Il faut éviter l’engluement des abeilles.

Même opération pour la 2ème galette.

La 3ème contient du couvain. On la décroche, on brosse les abeilles, on découpe la partie qui nous intéresse, c’est-à-dire le couvain. La cire et le miel rejoignent le récipient. Le couvain est placé dans le cadre préparé pour le recevoir.

Préparation du rayon

La 4ème galette contient du couvain. Même opération que la précédente. Le deuxième morceau de couvain rejoint alors le premier morceau sur le même cadre. Le couvain est emprisonné dans les ficelles dont les extrémités ont été fixées préalablement au cadre. Le cadre est placé dans la ruchette.

Les 5ème et 6éme galettes contiennent, elles aussi du couvain. Renouvellement de l’opération précédente. On récupère le maximum d’œufs, de larves et de couvain operculé. Les deux morceaux de couvain sont cette fois emprisonnés dans le cadre grillagé qui rejoint le précédent dans la ruchette.

Il est très important de replacer le couvain sur le cadre dans sa position d’origine.
Les deux dernières galettes contiennent du miel et du nectar. Elles sont pour le propriétaire.

Installation

Il fait très chaud, les butineuses poursuivent leur travail. Les abeilles se regroupent sur les dernières galettes. On décroche chaque galette, brosse les abeilles au-dessus de la ruchette.
On place le couvre-cadres. Il n y a plus de galettes. Les abeilles s’agglutinent dans l’angle de la fenêtre. Nous les faisons tomber dans un carton, délicatement, avec la brosse, puis nous les versons dans la ruchette.
Il faudra plusieurs interventions identiques pour limiter le nombre de récalcitrantes.Pour récupérer toute la population, nous avons sanglé la ruchette. Puis nous avons passé une tige métallique entre le toit de la ruchette et la sangle, les extrémités de la tige métallique reposant sur les battants des volets largement entrouverts.
La planche d’envol se trouvant en face de l’angle où les dernières abeilles se rassemblaient.
Nous avons laissé la ruchette en suspension jusqu’au lendemain soir. Un petit coup de pulvérisateur sur la planche d’envol, nous avons posé la grille d’entrée inversée.
Nous avons démonté notre installation et emporté la ruchette.

Galettes installées dans le cadre grillagé

Quelques jours plus tard, nous avons retiré le cadre grillagé que les abeilles avaient délaissé dès la naissance du couvain. L’opération était réussie. Ce qui n’est pas toujours le cas.

Après le prélèvement d’un tel essaim, il faut nourrir, vérifier au bout de quelques jours, s’il y a de la ponte, signe que la reine est bien là.
Sinon, surveiller la colonie et s’assurer qu’elle élève une nouvelle reine.

Cire et miel

Remarques:
1- Il s’agit là d’une situation donnée. Chaque installation d’essaim est différente. Il nous faut nous adapter et opérer en conséquence.
2- N enlever ce genre d’essaim qu’en période favorable, c’est-à-dire lorsque la colonie peut élever une reine de remplacement, d’Avril à Juillet-Août.
3- Prélever le maximum d’œufs, larves et couvain et le plus grand nombre d’abeilles.

Essaim sous charpente

Autres situations:

Essaim installé sous la charpente.

Essaim installé sous une ruche

Essaim installé sous une ruche.

Lien vers une vidéo qui illustre cette démarche :
https://www.youtube.com/watch?v=JLt0TSG5thA

Bulletin n°134 – Janvier 2018

Page 2 – Rucher école – On recommence en février.
Page 3 – Le mot de la présidente.
Page 4 – Assemblée générale extraordinaire du 4 mars 2018.
Pages 5 et 6 – Assemblée générale ordinaire du 4 mars 2018.
Pages 7 à 9 – PV de l’assemblée générale ordinaire du 19 mars 2017.
Pages 10 et 11 – Programme de formation 2018.
Page 12 – Notre métier.
Page 13 – Changement de cadres.
Page 14 – Comité d’entraide.
Page 15 – Législation.
Pages 16 à 24 – Informations.
Page 25 – Assurances ruches pour 2018.
Pages 26 et 27 – Communiqué de presse du SNA.
Page 28 – Petites annonces – Nos peines.
Page 29 – Le frelon asiatique.
Pages 30 et 31 – Conférence du Dr Grosmond pour APIDOR.
Page 32 – Apidor – Les semences mellifères.
Page 33 – Recette au miel.
Pages 34 et 35 – Poésie de Jean-Michel Borie.
Pages 36 à 38 – PV du CA du 30 septembre 2017.
Page 39 – La flore mellifère.

Bulletin n° 135 – Avril 2018

Page 2 – La vie du syndicat.
Page 3 – Éditorial.
Pages 4 à 8 – Assemblée Générale du 4 mars 2018.
Page 9 – Notre métier : les travaux du trimestre.
Pages 10 et 11 – Le rucher-école.
Pages 12 à 14 – Fiches techniques.
Page 15 – Formations complémentaires.
Pages 16 et 17 – Comité d’entraide.
Pages 18 à 23 – Informations.
Pages 24 et 25 – Ce que nous dit la science.
Pages 26 et 27 – Libres propos.
Pages 28 et 29 – Poésie.
Page 30 – Annonces – Avis d ‘enquête – Nos peines.
Pages 31 et 32 – Informations syndicales.
Page 33 – Recette au miel.
Pages 34 à 36 – PV du CA du 9 décembre 201 7.
Pages 37 et 38 – PV du CA extraordinaire du 13janvier 2018.
Pages 39 et 40 – PV du CA du 24 février 2018.
Page 41 – Composition du nouveau bureau.
Pages 42 et 43 – La flore mellifère : le pissenlit.

Nous contacter

Pour nous contacter vous pouvez appeler:

M. Jean-Pierre  CLUZEAU Président.                                                                             
Téléphone: 05 53 54 33 23
Courriel: lerucherduperigord@orange.fr

 

Notre siège social se situe :
5 rue Pierre Fanlac
24660 Coulounieix-Chamiers

Compte-rendu de l’Assemblée Générale du 19 Mars 2017

Assemblée générale du Rucher du Périgord

Le Rucher du Périgord, Syndicat des apiculteurs de la Dordogne, a tenu, dimanche 19 mars, son assemblée générale au complexe  Gérard Philipe de Coulounieix-Chamiers,  en présence de MM. Bernard Barbary , maire adjoint, Yves Védrenne, Président du Syndicat national d’apiculture, du  Docteur Gilles Grosmond, ainsi que des personnalités du monde apicole de Dordogne et des départements voisins.

Le procès-verbal de l’assemblée générale 2016 a été approuvé.
Un diaporama résumant les manifestations au cours desquelles les adhérents ont fait  la promotion de l’abeille et des produits de la ruche, les réunions auxquelles ont participé les responsables du Rucher, la formation au rucher école…a été commenté par la présidente, Lucette Dufour.
L’assemblée a approuvé, à l’unanimité,  le rapport financier de l’année écoulée. Elle a élu les six candidats au Conseil d’administration.

Le Docteur Gilles Grosmond, a présenté à l’auditoire une approche différente de celle utilisée en apiculture pour maintenir l’abeille en bonne santé. Il privilégie  des solutions  alternatives à l’utilisation des traitements chimiques. Il a invité les apiculteurs à réfléchir à l’adaptation de l’abeille à l’évolution au cours des millénaires…Il a évoqué  la symbiose avec les micro-organismes, comment l’abeille s’accorde avec son environnement…Il a préconisé le nourrissement de stimulation avec ajout d’ huiles essentielles et d’ oligo-éléments. Il a invité à la lutte contre le varroa par la confusion olfactive…La prestation du conférencier a ravi les apiculteurs présents.

Le président d’Apidor, l’union départementale des apiculteurs de la Dordogne, Michel Frugier, a rappelé à l’assistance qu’après la suppression de la subvention départementale à la structure en 2016 et 2017, la filière apicole avait décidé d’organiser  en 2017 une distribution de semences de plantes mellifères, à la charge des demandeurs.

Alain Roby, Président du syndicat des apiculteurs du Limousin a évoqué la pollution des cires et les résidus  de substances chimiques qu’elles contiennent.

Yves Laplanche, président de l’Abeille Corrézienne, envisage une journée d’élevage de reines sans greffage, pour les adhérents du Rucher, au cours du mois de mai.

Le Président  Yves Védrenne a clôturé les interventions en évoquant, le glyphosate, les néonicotinoïdes,  les OGM, les ruchers écoles, la déclaration de  ruches, l’interprofession, la nouvelle fiscalité apicole…

La réunion s’est terminée avec la remise  d’une récompense à Monsieur Jean-Maurice Delbarry qui ne renouvelle pas sa candidature au conseil d’administration. Adhérent au Rucher depuis 1961, administrateur depuis 1980, il continuera avec son épouse, à gérer le dépôt de Saint-Sulpice-d’Excideuil. La grande famille du Rucher les remercie.

L’hydromel de l’amitié et le repas à la Vieille Auberge à Coursac ont permis la poursuite des échanges entre les participants à cette assemblée.

La secrétaire : Marie-Rose Patriarca

Le frelon asiatique…encore et toujours

Inquiet de la prolifération sans cesse croissante de cet hyménoptère, le Rucher du Périgord, apporte depuis 2008, son modeste concours aux scientifiques chargés, au niveau national , de l étude de l envahisseur. Sans prétention aucune. Et cela ne nécessite aucun investissement particulier, remboursable par les pouvoirs publics.

Ainsi, le Lundi 14 Décembre 2009, nous avons récupéré un nid de V.V. insecticidé, en très bon état. Pensant que la population était morte, et en attente de l utilisation que nous souhaitions en faire, nous avons placé le nid à l extérieur. Durant la semaine, il a neigé et fait très froid: -10°C dans notre secteur.

Le Dimanche 20 Décembre, le soleil a réchauffé le nid. La température s est élevée et, vers midi, Ô surprise, nous avons vu des frelons sortir par les orifices de leur demeure; de beaux spécimens, bien dodus: 12, puis 9 puis 14…
Nous les avons placés dans une boîte au couvercle perforé et mis au congélateur. Les jours suivants, à chaque retour du redoux, de nouveaux individus quittaient le nid.
Attentifs à leur sortie, nous les avons mis « à l abri » avec un peu de candi pour leur permettre de bien passer les fêtes de fin d année et d être utilisables par les scientifiques.

Enfin le Mardi 5 Janvier au matin, nous avons décidé d ouvrir le nid. Nous avons découpé la partie inférieure sur laquelle se trouvaient les frelons restants. Beaucoup étaient sur le dos, remuant seulement les pattes. Nous avons sélectionné tous ceux qui nous paraissaient vivants. Nous leur avons permis de se réchauffer dans une pièce de la maison. Lorsqu ils se sont remis sur leurs pattes et ont quitté le plateau sur lequel nous les avions rassemblés, nous avons estimé qu ils étaient assez guillerets pour supporter le voyage par Chronopost jusqu au Muséum National d Histoire Naturelle qui nous a confirmé leur réception le lendemain.

Si nous relatons cet évènement, c est pour dire que rien n est acquis. Il est donc inexact de penser que les nids que nous découvrons dans les arbres dépouillés de leurs feuilles sont déjà désertés.
Le 12 Novembre 2008, un nid, lui aussi « insecticidé », a vu ses habitants se réveiller le lendemain. Une analyse de population a permis de dénombrer 1493 individus dont 70% de femelles.
Mme C. Villemant, nous dira, le moment venu, ce qu elle a pu tirer de notre envoi aux trois contenus séparés et quelles sont ses conclusions.

En attendant, le Rucher du Périgord poursuivra avec elle, avec G. Arnold, M. Arca du C.N.R.S. et D. Thiery de l I.N.R.A. de Bordeaux sa cordiale coopération.˜